Adapter la conduite d’hier au trafic routier d’aujourd’hui
Quand on a passé son permis il y a des décennies, un petit rafraîchissement peut s’avérer nécessaire. C’est l’objectif du cours « conduire aujourd’hui » donné par le TCS au centre de Fontaines à plusieurs dizaines de personnes par année. Témoignage.
« On peut toujours apprendre et s’améliorer. Même après 44 ans de permis de conduire, ce cours m’a été très utile », explique Ruth Habegger. Cette habitante de Buttes a participé l’automne dernier au cours « conduire aujourd’hui », organisé sept fois par an au centre TCS de Fontaines. Cette formation d’une matinée s’adresse avant tout aux personnes plutôt âgées, qui conduisent depuis longtemps et souhaitent une mise à jour de leurs compétences.
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Evolution du trafic
« La circulation a beaucoup évolué ces dernières décennies. Elle s’est densifiée, est plus rapide. Certaines nouvelles règles de circulation n’existaient pas à l’époque où ces personnes ont passé leur permis », explique Samuel Béguin, expert du SCAN qui dispense le cours.
Pour les élèves, celui-ci débute par une course d’essai avec un expert à leurs côtés. « Alors ça, c’était assez stressant de conduire sous le regard de quelqu’un », reconnaît Ruth Habegger. C’est pourtant le bon moyen pour juger des capacités de la personne au volant. Les carences relevées par les experts sont souvent récurrentes : manque d’anticipation, méconnaissance de certaines règles, absence de contrôle de l’angle mort, difficultés à adapter son allure. « Les seniors roulent souvent trop vite dans les zones 30 et pas assez vite hors des localités », observe ainsi Samuel Béguin.
Après ce petit tour au volant, retour au centre TCS et place à la théorie pour réviser en groupe certaines spécificités, comme les giratoires à deux voies, les entrées et sorties d’autoroute, les diverses zones, etc. Le cours s’achève par une nouvelle course accompagnée, où chaque élève peut mettre en pratique ce qu’il vient de voir et corriger ses travers.
Bénéfice immédiat
Depuis qu’elle a suivi le cours, Ruth Habegger conduit avec davantage de confiance. « J’ai plus conscience de certaines choses. Et le cours m’a permis de diminuer ma consommation d’essence car il y a aussi des conseils d’éco-conduite ! C’est vraiment très complet ». Comme elle, une soixantaine de personnes suivent cette formation chaque année dans le canton. Ainsi que le relève Samuel Béguin, « les participants y trouvent un bénéfice immédiat et estiment même que ce cours devrait être obligatoire, passé un certain âge ».
Texte et photo : Patrick Di Lenardo